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Et si jamais on imagine la prise de pouvoir par le public des lieux institutionnels ? des scènes nationales, des centres d’art contemporain enfin bien compris par la population qui voient en eux des points de repère et de représentation.
Des espaces de liberté culturelle pour mieux transmettre des patrimoines étrangers, des connaissances et des façons de vivre et d’exister qui sont ces cultures autres pleines de bénéfices pour nos cultures chères.
Et ces nouvelles technologies, ce monde de numérique qui va parlant de langage 0.2 et insufle de nouvelles libertés de transmission..
Où vont ces nouveaux divertissements, ces mutations, ces jeux virtuels où l’on achète des îles et des personnages qui n’ont de relief que l’écran et cependant prennent des valeurs substantielles ?
L’abondance remplace la rareté, l’élitisme n’a plus de valeur ajoutée : un nouveau modèle économique naît. Des signes de co-création apparaissent, les hackers aident les empires à se constituer. On peut dorénavant accéder à l’univers entier à partir d’un concert de chambre. La co-création d’expérience devient création de valeurs et les rapports aux pouvoirs changent.
Dans vingt ans, c’est quoi la culture ?
Des déclarations en ligne, de nouveaux signaux de partage, des entreprises culturelles qui partent du local et passent à l’international très vite, des rattrapages d’institutions, du collaboratif pleins d’outils… La cohésion sociale, la bataille spontanée des idées, des formes : voila la nouvelle guerre culturelle, celle qu’on espère, comme un signal de fréquentations et d’abondances, de mélanges et d’indépendances, d’impertinences et de brutalités.
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